La Photogrammétrie : Une Alternative Précise et Économique au Scan Laser 3D ?

Longtemps dominée par les scanners laser, la numérisation 3D évolue avec le retour en force d’une technique plus accessible : la photogrammétrie. Portée par l’usage croissant des drones, elle séduit par sa rapidité, sa portabilité et son excellent rapport qualité/prix. Est-elle vraiment une alternative fiable au LiDAR ?

📸 Photogrammétrie ou Scan 3D : quelles différences fondamentales ?

La photogrammétrie repose sur un principe simple : reconstituer un environnement 3D à partir d’un grand nombre de photos prises sous différents angles. Ces images sont ensuite analysées par des logiciels pour générer un modèle tridimensionnel texturé. C’est une méthode qui s’appuie sur la vision humaine et la triangulation.

À l’opposé, le scan laser 3D (ou LiDAR) fonctionne en mesurant la distance entre le scanner et les objets grâce à un faisceau laser. Il produit un nuage de points très dense et précis, même dans des conditions de faible luminosité ou sur des surfaces peu contrastées.

🏗️ Cas d’usage de la photogrammétrie

La photogrammétrie s’avère particulièrement utile dans de nombreux contextes professionnels :

Patrimoine architectural : capture fidèle de bâtiments historiques, monuments, châteaux ou églises, pour leur conservation ou leur restauration.
Relevés de terrain : idéal pour cartographier des zones étendues, analyser des pentes, volumes ou courbes topographiques.
Visualisation 3D extérieure : reconstitution réaliste d’un environnement à intégrer dans un jumeau numérique ou une plateforme de visite virtuelle.
Modélisation pour l’urbanisme ou l’aménagement : fournir des données pour des études préalables ou des simulations.

Par exemple, un drone peut survoler une zone industrielle, prendre plusieurs centaines de clichés, et produire en quelques heures une maquette 3D navigable pour les besoins d’un bureau d’étude ou d’un service technique.

✅ Les avantages clés

La photogrammétrie offre plusieurs atouts indéniables :

Rapidité de mise en œuvre : pas besoin d’installation complexe. Un drone, un reflex ou un smartphone performant peuvent suffire selon les cas.
Coût abordable : les équipements sont moins onéreux qu’un scanner LiDAR professionnel, et les logiciels deviennent de plus en plus accessibles.
Grande portabilité : tout le matériel peut être transporté dans un sac à dos, ce qui facilite les interventions sur des sites isolés ou difficiles d’accès.
Rendu visuel réaliste : les modèles produits sont texturés et photoréalistes, parfaits pour la communication ou la visualisation projet.

⚠️ Les limites à connaître

Toutefois, cette technologie ne répond pas à tous les besoins. Elle présente certaines limites :

Elle dépend fortement des conditions lumineuses : dans les environnements sombres ou mal éclairés (bâtiments intérieurs, sous-sols), les résultats peuvent être insuffisants.
Elle a du mal à reconstituer correctement les surfaces réfléchissantes ou unies : verre, métal poli ou murs sans textures.
Sa précision est suffisante pour de nombreux usages visuels et topographiques, mais le LiDAR reste supérieur pour les relevés structurels millimétriques, nécessaires en ingénierie, architecture ou BIM détaillé.

🔍 Et le LiDAR dans tout ça ?

Le scan laser, comme celui proposé par les technologies FARO, demeure incontournable dans certains contextes. Il permet d’obtenir des relevés d’une extrême précision, notamment dans des environnements complexes, encombrés ou très détaillés. Il fonctionne quelles que soient les conditions de lumière et donne des résultats fiables sur toutes les surfaces.

🧩 Une approche hybride, de plus en plus courante

Dans de nombreux projets, combiner photogrammétrie et scan laser est la solution idéale. La photogrammétrie est utilisée pour capturer l’enveloppe extérieure ou des zones difficiles d’accès par drone, tandis que le LiDAR est réservé aux intérieurs ou aux parties techniques.

Chez Look@360, cette approche mixte nous permet de livrer des jumeaux numériques complets, précis et visuellement immersifs, tout en maîtrisant les coûts.

🧠 Conclusion

Accessible, rapide et économique, la photogrammétrie s’impose comme une alternative efficace au scan laser 3D, surtout lorsqu’on cible des besoins visuels, topographiques ou de présentation. Elle ne remplace pas complètement le LiDAR, mais complète parfaitement la boîte à outils du professionnel de la numérisation 3D.

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